Matthew McClaymore

Idole: Jack l'Éventreur. " En fait, il ne faut pas comprendre le pourquoi d'un geste lorsqu'un prédateur prend en chasse une proie. Il faut se mettre en symbiose avec le prédateur et percevoir, sentir, humer les sensations ressenties." [Extrait de son roman]
~Je ne sais pas ce qui m'a attiré le plus chez lui en premier. Sa façon de procéder où la rage que je ressentais dans chacun de ses mouvements précis ?~ [Extrait de son journal]

~Si je devais résumer en quelques mots ce que j'aime faire, je dirais...décortiquer l'âme humaine. Surtout son côté sombre, son côté violent. Sinon j'aime écrire, sinon je n'aurais pas de journal, n'est-ce pas ? J'aime lire aussi, beaucoup et l'analyse aussi. Je peux passer des heures à mon bureau, devant une énigme, devant un dossier. Rien n'est trop grand ou trop complexe pour moi.~ [Extrait de son journal]

Comment décrire Matthew ? Comment mettre des mots sur tout ce qu'il peut ressentir ou même sur la manière dont il ressent les choses ? La première chose que l'on peut réellement dire à propos de son caractère, c'est son intérêt presque obsessionnel pour la psychologie humaine. Ce n'est pas pour rien s'il est devenait détective privé ou même écrivain. Ça sert parfaitement ses buts d'expérience, utilisant des personnages ou des clients comme cobays. La psychologie. Sans cela, peut-être qu'il ne serait rien d'autre qu'un écrivain, qu'un détective normal, mais sa passion pour le côté sombre et violent de l'être humain fait de lui quelque d'instable. Sa propre psychologie se heurte à celles des tueurs ou des fous qu'il étudie, l'approchant peu à peu d'un gouffre d'où il ne pourrait remonter seul.

~Je sais qu'il s'agit d'une chose impénétrable que je ne pourrais probablement jamais comprendre, mais je m'efforce tout de même d'en trouver la solution. La psychologie humaine est presque aussi bestiale que celle des animaux, mais avec une intelligent plus marquée. Le chaos par le chaos.~ [Extrait de son journal]

Une chose interpelle toutes ses pensées et prend une grande partie de la place en lui: le cas Jack l'Éventreur. Cet homme, il ne l'a jamais rencontré en vrai, mais c'est lui qui a partit le goût sadique de Matthew pour le sang, mais aussi pour la dissection mentale. Il était déjà un peut obsédé par le mental avant, mais l'arrivée dans White Chapel de Jack empira son cas.

" Ses yeux si perçant, si calme, fixaient sans bouger la proie qu'il s'était choisit. Il la voyait bouger, lentement, au gré de sa fantaisie, au gré du temps. Le chasseur était patient, savait quand frapper et attendrait son heure, dut-il attendre jusqu'à la fin de temps... " [Extrait de son roman]

Aussi fou qu'il peut être tendre. En fait, Matthew n'est pas une menace en soi. Ce n'est qu'un homme, un agneau, doux comme tout, qui recherche en lui une présence d'adrénaline et de sensation forte. Son admiration pour l'Éventreur n'a fait qu'accroître ce sentiment de risques, même s'il n'a jamais rencontré le tueur et même s'il ne pense pas le rencontrer un jour. Après tout, il ne parlait vraiment de lui que dans son livre, extrêmement sous-entendu évidemment, mais il reste que son admiration était assez grande pour en parler là. Bref...généralement docile, il n'ira pas contre la volonté de quelqu'un qu'il juge plus...homme que lui-même, restant légèrement en retrait dans ces moments-là.

~Je suis faible. Si faible qu'il est facile d'en profiter. Oui j'ai une détermination et une volonté de fer, mais si on me plante un regard autoritaire dans le mien, je ne peux que courber l'échine. Je suis faible.~ [Extrait de son journal]

Patience. Si Matthew a une qualité, c'est bien la patience. Il peut rester des heures à regarder le même point sans grincer des dents, il peut suivre le même individu partout pendant des années sans hurler de colère. Il a besoin de patience. Tout pour pouvoir palier à ses faiblesses. Il doit être patient, laisser couler le temps, observer, analyser, décortiquer. Tant et tellement de choses à la fois. L'impatience viendrait gâcher tout. C'est pourquoi le lièvre perdit contre la tortue. Il ne devait pas aller trop vite, prendre le temps de réfléchir, voir à ce que tout soit parfait, en place. Éviter les sentiers, les raccourcis, se laisser entraîner par la vague, ne pas tenter d'aller à contre-courant. Tout surveiller et tout irait bien.

" Le chasseur veille. Patiemment. Son regard ne lâche rien de la scène qui se passe devant ses yeux. Attendre. C'est ce qu'il doit faire. Il veille et observe. La proie ne sait même pas que caché, un tueur patiente, attend son heure. Si elle le savait, elle fuirait de toutes ses forces... " [Extrait de son roman]

Physique:
Pas besoin de faire grand cas sur son physique. Il s'agit certes d'un bel homme, ressemblant sur ce point à son père. Il possède des cheveux passablement foncés avec des yeux pairs brillant presque toujours d'une lueur d'intelligence et de curiosité. Il est plutôt grand, dans les environs du 6 pieds, un peu plus petit que ça en fait. Et malgré ses muscles qu'il entretient, il a gardé de son enfance l'apparence presque chétif du petit garçon orphelin.

~ Bon...je ne sais pas trop comment commencer. C'est une connaissance, ou plutôt une amie, ou enfin...sans importance. Bref, elle m'a dit qu'écrire un journal, ça défoulait. J'avoue, je ne suis pas convaincu, mais je n'ai rien à faire alors pourquoi pas ? Ça ne doit pas tuer faire ce genre de chose.
Donc...commençons par le plus simple:
je suis Matthew McClaymore. J'ai présentement 27 ans et ce depuis...depuis...quelques poussières quoi. Je n'ai pas la tête à calculer ce soir. Il est tard. Il faut pas trop m'en demander. Écrire c'est facile. Calculer c'est plus agaçant.
Elle m'a dit qu'il fallait que je commence par mon histoire. Par décrire ce qui m'est arrivé depuis ma naissance. Je ne sais pas si ça me tente vraiment. Après tout, ce journal pourrait tomber entre les mains de n'importe qui. C'est ce qui m'inquiète le plus. Ce qui m'est arrivé, ma vie, elle n'a pas besoin d'éclater au grand jour.

Enfin...commençons. Au début, il y a des parents...
Juste ça et mon histoire cloche déjà. Parce que sérieusement, c'est quoi des parents ?
Je le sais maintenant ce que c'est, je me suis renseigné, mais d'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours vécu dans une sorte de pensionnat. Ou un orphelinat. Je ne fais pas bien la différence entre les deux, puisque je les ai cotoyer toute ma vie.
Donc. Au début...pas de parents.
J'étais chétif à l'époque: petit, mince (parfois je me dis que j'étais surtout maigre) et surtout, je n'étais pas le plus fort. J'étais le petit dernier et les adultes s'occupaient beaucoup de moi. Je crois que c'est la raison pour laquelle je me réveillais parfois avec mon lit entièrement mouillé. (On y jetait des seaux d'eau pour que je me fasse gronder).
J'ai jamais aimé cet endroit. Même si la majorité étaient gentils avec moi... ~ [Extrait de son journal]

La naissance de Matthew est en effet plutôt mystérieuse. Un homme, grand, beau et apparemment de haute classe, vint à l'orphelinat pour remettre l'enfant. Évidemment, le regard qui lui revint aurait pu détruire sa réputation en deux, mais le père indigne n'avait pas l'intention de remettre les pieds à Londres pour quelques raisons que ce soit. Il abandonnait son fils et partait. Le reste, le futur de son enfant, il en avait cure. Pas qu'il avait honte de lui ou de sa mère (loin de là) il ne voulait tout simplement pas prendre cette responsabilité. Il grandit donc élevé par les responsables de l'orphelinat. On remarqua bien vite son caractère effacé et docile, mais aussi la grande intelligence dont il était pourvu. Curieux, il voulait tout apprendre alors qu'il ne savait pas encore parler, observant et explorant à son aise, créant parfois des crises de panique à ses gardiens. Pourtant, ce n'était pas vraiment un enfant difficile; il mangeait ce qu'on lui donnait, s'habillait avec ce qu'on lui donnait, jouait avec les jouets qu'on lui donnait...Rares étaient les fois où il se plaignait de quelque chose dans son entourage. La seule chose dont il aurait pu protester l'existence, c'était les autres enfants. Pour lui, il s'agissait simplement de purs démons là pour transformer sa vie en véritable enfer. Heureusement qu'il n'y avait pas que des démons dans cet institut, sinon il aurait très certainement fugué de nombreuses fois...

~ La première fois que j'ai vu ses yeux...j'étais jeune, mais je m'en souviens. C'était le seul de l'orphelinat qui ne voulait pas ma peau. Je lui étais indifférent je crois. Dans tous les cas, il ne portait pas attention à ma petite personne. Après tout, qui étais-je ?
Il fut avec moi à l'orphelinat, puis au pensionnat où on m'envoya ensuite. Dieu, s'il existait vraiment, m'avait permis de garder à mes côtes le seul qui semblait un tant soit peu considérer (parfois) ce que j'étais...
Un sale gamin qui était arrivé 15 ans plus tôt. Il était de...je crois 3 ou 4 ans mon aîné. Il aurait 30 ou 31 ans aujourd'hui. Je l'ai perdu de vue depuis.
Ses yeux...oui. Ils étaient si beaux. Je me souviens m'avoir souvent perdu à les observer.
J'allais souvent dans sa chambre pour le regarder dessiner.
Sur lui, je ne dirais rien de plus dans ce journal ~ [Extrait de son journal]

Matthew, grâce à l'un de ses reponsables, réussit à se faire engager par un détective privé. Évidemment, il ne fut que son assistant pendant quelques années, classant les papiers, répondant au téléphone, etc. Pourtant, ça ne l'énervait pas vraiment. Il trouvait même qu'il s'agissait d'une expérience très agréable. Il savait de toute façon qu'il allait finir par le devenir lui-même et qu'il volerait alors de ses propres ailes. Alors, en attendant, il écoutait sagement ce qu'on lui disait et attendait patiemment son heure.

Et son heure vint. Son mentor lui dit un beau jour de juillet, qu'il était prêt à prendre sa première affaire. Il la réussit. Pas du premier coup, pas en claquant des doigts, mais à la sueur de son front. Ce fut sa première réussite, sa première fierté. Il ne pouvait pas l'oublier, il ne pourrait pas l'oublier. Jamais.

~ Euphorie. Oh mon dieu ! Pardon Seigneur...
Mais je suis tellement content !
Quelque chose s'est produit aujourd'hui qui a enfin tout éclairer d'une lumière nouvelle. C'était tellement simple maintenant que je vois la solution. Je regrette un peu de ne pas l'avoir trouvé avant, mais mon mentor était fier de moi et j'ai réussit ! Je n'ai pas à me plaindre.
Je suis excité.
On a préparé une soirée en mon honneur. Mes clients voulaient me remercier en grand. Je ne voulais pas accepter un tel remerciement, mais mon mentor a dit que c'était bon pour ma réputation.
Oh que je suis nerveux ! J'ai peur de ne pas être à la hauteur...
Porte-moi chance... ~ [Extrait de son journal]

Il continua ainsi, grandit en réputation et devint presque plus demandé que son mentor. Il eu à faire à celui-ci quelques années seulement après ses débuts. Pendant l'une de ses enquêtes, les indices montraient de plus en plus celui qui s'était longuement occupé de lui. Il ne savait pas quoi en penser...

~ Je...je suis sous le choc je crois.
Écrire me fera du bien.
Je suis en plein milieu d'un enquête, c'est une femme très riche qui m'a demandé de régler quelque chose pour elle.
Mais là je suis dans une impasse. Qu'est-ce que je vais faire.
J'ai les preuves que le mari de cette dame la trompe et fait des...choses qui ne sont pas très bien vu dans notre société.
Ça ne me troublerait pas outre mesure, j'en ai vu des pires, mais premièrement, il ne la trompe pas avec une femme, et deuxièmement, je commence à croire qu'il la trompe avec mon mentor.
Je ne sais pas encore si mon mentor est complice dans les affaires contre bonnes moeurs que fait le mari de ma cliente, mais si c'est le cas, je vais devoir le faire arrêter.
Est-ce que je dois vraiment le faire ? Il a tant fait pour moi. Je ne peux pas oublier ça.
Alors je laisse tomber et je ferme les yeux ?
Je dis le tout à ma cliente sans pourtant mettre mon mentor dans la conversation ?
Je ne sais plus... ~ [Extrait de son journal]

Matthew fit arrêter son mentor une nuit d'automne. Rongé par la culpabilité, il s'enferma chez lui, sans revenir à son bureau, sans reprendre d'affaires. Il ne pouvait plus sortir en public sans avoir honte et sans se sentir mal. Il était le pupille du condamné et sa réputation avait considérablement descendu après le scandale. Seule sa cliente le remercia chaudement. Il l'avait quand même débarrassé d'un mari qui aurait pu devenir dangereux. Malgré tout, il préféra ne plus revoir personne.

Tout ça durant quelques autres années...

Jusqu'à ce qu'un jour...

Il tomba sur quelque chose qui allait très certainement changé sa vie.

~ Ça fait longtemps je sais...mais je n'avais plus d'inspiration ou de goût pour écrire là.
Ça m'énervait et m'agaçait, car je revoyais mes réflexions et mes pleurs.
Maintenant, c'est finit.
Quelque chose a rallumé ma flamme. Il ne m'a fallut qu'une étincelle.
J'ai publié mon premier livre ! Ça me fait du bien.
Mais c'est pas pour ça que j'écris.
Non, c'est pour Lui.
Lui. Oui, avec un L majuscule. Ou un I lorsque c'est Il.
J'en tremble.
Il est tout simplement grandiose ! Je n'ai jamais vu de travail aussi bien effectué. J'ai vu des photos dans les dossiers policiers. Oui oui, je suis toujours détective, j'ai repris le boulot depuis qu'Il est apparut. Je ne peux plus m'empêcher d'y penser. Il a une profondeur d'âme que je n'ai jamais vu chez un criminel. Il est intelligent, Il est humain !
Un sadisme pareil...ça a de quoi effrayer.
Pardonnez-moi mon Dieu, mais je crois que votre lumière ne m'atteint plus.
Je me suis perdu en chemin.
Une petite brebis de moins, ça ne dérangera personne. De toute façon, qui se préoccupe de moi désormais ? Personne. Tout le monde se fiche bien de ce qui peut m'arriver. Alors je peux suivre l'évolution de Jack l'Éventreur sans me soucier d'autres choses... ~ [Extrait de son journal]