Victoria Castellano

Tout d’abord, les cheveux de Victoria lui tombent un peu plus bas que les épaules. Ils sont noirs, bouclant légèrement. Si elle ne les porte pas détachés, ils sont noués derrière les oreilles. Elle ne les aime pas trop courts puisqu’ils lui retombent devant les yeux et l’embarrassent.
Ses yeux sont d’un brun sombre. Autant ils peuvent être pétillants lorsqu’elle s’amuse autant ils peuvent être sombres et effrayants pour quiconque l’ennuie. Ils sont bordés de longs cils noirs. Ils sont expressifs et donnent un air dur à son visage lorsqu’elle regarde quelqu’un de haut.
Son nez est légèrement retroussé. Ses lèvres sont pleines et bien dessinées. Ses dents sont droites et blanches. Sa peau est pâle ce qui contraste agréablement avec ses cheveux foncés.
Victoria est assez grande et bien proportionnée. Son port est altier et lui confère une allure hautaine par rapport au reste des autres individus. Elle apprécie les vêtements confortables qui lui permettent de bouger à sa guise. Elle porte volontiers des pantalons confortables pour partir à la chasse ou des robes plus féminines lorsque vient le temps de briller en société. Elle portera des robes de style espagnol lorsqu’elle est à la maison.

Victoria semble souvent sérieuse. Beaucoup de choses l’amusent mais elle se garde bien de le montrer. Elle est très adroite de ses mains et d’une agilité digne d’un chat. Elle est directe lorsqu’elle parle, détestant passer par quatre chemins. Sa voix est douce et chantante grâce à son léger accent espagnol. Elle peut être à la fois patiente et impatiente ; patiente lorsqu’elle planifie quelque chose, impatiente lorsque le plan ne se déroule pas comme prévu, etc. Elle n’a pas vraiment d’amis, n’étant pas trop douée dans l’art de les garder.

Victoria est très perfectionniste. Elle affine tout ce qu’elle fait avec pour mentalité, si quelque chose mérite d’être fait, il mérite d’être bien fait. Elle est également digne de confiance. Les ragots et racontars ne l’atteignent pas, elle ne leur porte pas attention. Elle ne raconte rien et est donc digne de recevoir les confidences des autres. Sauf qu’il n’y a pas beaucoup de personnes qui viennent se confier à elle. Mais elle sait des choses qu’elle ne répétera sûrement pas, même sous la menace. Elle est tenace et arrive souvent à savoir ce qu’elle veut.
Si être perfectionniste est une qualité, elle est aussi un défaut. Elle en vient à énerver ceux qui reçoivent ses ordres puisque si elle juge le travail mal fait, elle le fait reprendre tant et aussi longtemps qu’elle n’est pas satisfaite. Elle est sarcastique. Elle est également rancunière. Elle n’oublie pas rapidement ce qui a été fait ou dit contre elle et un jour ou l’autre, elle se venge de cette personne. Elle a été peureuse pendant des années mais maintenant, elle a apprit à surmonter ses craintes, découvrant que les gens ont souvent fait des montagnes avec peu. Maintenant, elle se croit peut-être un peu trop courageuse justement...

Fille d’un noble espagnol au service de la reine Isabelle II d’Espagne, Victoria est arrivée en Angleterre en bas âge. Lorsque la reine abdique, les Castellano prête serment au nouveau roi, Amédée 1er et Alphonse XII quelques années plus tard. Ses parents étant émissaires, ils étaient souvent conviés au palais, endroit où Victoria fit ses débuts dans la vie. Elle grandit entourée des bonnes et de servants dans la maison de ses parents. Bien sûr, ils étaient tous Espagnols d’origine, les parents de Victoria tenant absolument à se qu’elle continue de parler sa langue maternelle. La jeune femme fréquenta un tuteur anglophone, ce qui lui permit d’apprendre l’anglais parfaitement. Elle n’a qu’un léger accent repérable à la manière dont elle roule ses « s ».

Elle n’était pas une enfant difficile, étant même plutôt peureuse. Ce qui se trouvait de l’autre côté de la haute haie ne l’attirait pas vraiment, les histoires d’horreurs que lui racontaient les domestiques l’effrayant au plus haut point. Elle grandit en grâce et était la fierté de ses parents. Mais malgré les efforts de ses parents de la marier à un jeune homme de bonne famille espagnole, la jeune femme préférait la solitude et clamait à ses parents qu’elle n’épouserait qu’un Anglais, ne connaissant rien des hommes d’Espagne.

Alors qu’elle assistait à une réception dans une maison cossue de Londres, elle remarqua un jeune homme qui la regardait avec insistance. Il n’était en rien affilié à la haute, Victoria pouvait le dire juste en voyant ses vêtements et ses manières. Et c’est d’ailleurs ce qui l’attira vers lui. Elle lui sourit et lorsqu’il lui fit signe de le rejoindre derrière la maison, elle le fit. Elle discuta avec lui et apprit qu’il faisait plusieurs petits emplois comme livreur, serveur, etc. afin de se permettre des études de médecine ultérieurement. Ce soir-là, ils ne firent que discuter et se quittèrent dans l’espérance de se revoir un jour. Le jeune homme connaissait l’identité de Victoria et souvent, il se retrouvait devant la maison de la jeune femme à espérer l’apercevoir. Finalement, ils purent se revoir lors d’une autre réception et Victoria accepta d’échanger un baiser avec le jeune homme. Il lui admit passer plusieurs heures à observer sa maison et c’est à partir de ce moment que la jeune femme développa une curiosité face au monde extérieur. Ses craintes s'étaient envolées et avec les craintes envolées, une certaine dose d'imprudence s'était installée en elle. Elle commença donc à sortir le soir, retrouvant son amoureux.

Mais toute bonne chose à une fin et son père finit par découvrir son manège. Elle dut donc arrêter de sortir…en apparence. Son amoureux la laissa, ne voyant aucun avenir possible avec sa belle mais Victoria continua de faire le mur, ayant découvert certains attraits de la vie en dehors des murs de sa prison d’argent…

En dehors des murs justement il y a la vie...et la mort. Bien sûr tout le monde a entendu parler du meurtrier de Whitechapel. Difficile de faire autrement, la haute est en émoi! Whitechapel n'était déjà pas un endroit fréquentable alors maintenant, autant dire qu'il faudrait faire disparaître ce quartier de la carte. Pourtant tout le monde sait très bien que ce qui est interdit et dangereux est ô combien plus excitant à faire... Et le tueur de Whitechapel? Celui que l'on prénomme Jack l'Éventreur? Et bien, il suffit de rester dans des endroits éclairés et de faire attention à qui l'on fréquente, non?